Télétravail, une révolution est en cours. Clemessy va-t-elle la laisser passer ?

Un accord sur le télétravail a été signé chez Eiffage en 2019. Dans l’accord il est noté qu’  « à titre exceptionnel, sans condition d’ancienneté, quel que soit le type de contrat, tout salarié du groupe pourra être amené à travailler à domicile en cas de pandémie, grève, pic de pollution ou intempéries. »

Mais l’accord permet de travailler depuis le site le plus proche de son domicile. Ce qu’on appelle chez Eiffage du télétravail consiste à travailler sur un autre site que son lieu habituel. Ce n’est que si le travail sur un autre site plus proche est impossible qu’il peut être envisagé le travail au domicile du salarié.

L’accord porte sur 1 seul jour de télétravail par semaine ou maxi 2 jours exceptionnellement. Ça doit être ni le lundi, ni le vendredi, ni accolé à un jour non travaillé.

Oui ! Tout ça pour 1 seul jour par semaine !

Il est également noté que le logiciel Skype doit être ouvert en permanence. Oui avec Skype on voit si vous êtes devant votre PC ou si celui-ci est en veille. Les salariés doivent être jugés sur leur travail. Mettre en place le télétravail revient à ne plus juger les salariés sur leur présentéisme mais sur leurs résultats. Ça ne peut être que mieux et favorable à l’équilibre vie personnelle et professionnelle.

Aucune indemnisation des frais de fourniture d’énergie ou de liaison internet n’est prévue alors que c’est le cas dans n’importe quelle entreprise digne de ce nom.

Bref, cet accord est ridicule, le manque flagrant de confiance des hiérarchiques envers leurs employés transpire de cet accord.

Mais ça, c’était avant la pandémie. Le Covid-19 a démontré à beaucoup que l’on peut télé-travailler de chez soi. Certes, ce n’est pas pour tous les métiers, ni toutes les personnalités ou même tous les jours. Mais si vous avez découvert avec bonheur le télétravail à cette occasion. La loi impose à votre employeur de justifier sa décision du refus du télétravail. L’un des aspects positifs de cet accord est une présentation aux élus du nombre de demandes et le motif de refus. Donc si ça vous intéresse, faite une demande ! Un nombre important de demandes appuiera notre demande de renégocier un accord aussi ridicule. Vous pouvez aussi vous faire accompagner de vos élus qui se feront une joie de vous fournir un modèle de lettre.

Le télétravail apporte bien-être, productivité, temps de transport gagné, bilan carbone amélioré, souplesse dans les horaires, diminution du stress. C’est pourquoi, l’UNSA demande à négocier un accord sur le télétravail à la hauteur du bouleversement des habitudes que nous avons subi avec cette pandémie. Le télétravail doit toujours être privilégié selon les directives du gouvernement. Il n’est donc plus question d’une limitation d’1 ou 2 jours par semaine.

Il est nécessaire d’avoir un accord qui tient compte des frais de consommation d’énergie, d’abonnement à internet, d’installation confortable chez vous, etc. Une indemnité d’au moins 30€/mois est justifiée. Faire du télétravail sans aucune indemnité revient à payer pour travailler.

Tout le monde ne peut pas faire du télétravail mais ne soyons pas à la traine des changements de société. Pour celles et ceux qui le peuvent, c’est un atout d’attraction supplémentaire pour l’entreprise.

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François Teinturier

Délégué Syndical UNSA Orléans

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