Nouvel accord intéressement

Le précédent accord sur l’intéressement ayant expiré cette année, des négociations ont été engagées pour un nouvel accord.

Un accord est obligatoire pour que les salariés puisse toucher de l’intéressement. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2140

La participation est obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés.  Sa formule est imposée par l’état. https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F2141

Lors des deux réunions, nous avons argumenté auprès de la direction :

  • L’intéressement ne doit pas être calculé Business Unit (BU) par Business Unit, afin d’éviter la mise en concurrence au lieu de l’entraide entre entité
  • L’inflation actuelle impacte davantage les petits salaires
  • La mise en place d’une prime « prévention » basée sur le taux de fréquence des accidents est contre-productive et pousse à cacher les petits accidents. Les BU qui remontent bien les incidents sont pénalisées.
  • En ayant une prime « prévention » à valeur non dépendante du salaire, les plus impactés sont les petits salaires alors qu’ils ne sont pas décisionnaires sur l’organisation du travail. Les personnes ayant les plus gros salaires sont les moins impactées alors que ce sont elles qui ont le plus de responsabilités dans l’organisation du travail et donc la sécurité.
  • Lors du COVID, il a été mis en exergue qu’il faut mieux rétribuer les personnels de seconde ligne
  • Les difficultés de recrutement sont accentuées par les problèmes de salaire

La direction n’a pas évolué d’un iota pendant les négociations. L’UNSA avait indiqué en amont des négociations que l’intéressement BU par BU n’était dans l’intérêt de personne. Cela a été pris en compte.

Pour le reste, on passe à la moulinette Eiffage. Les gros salaires sont favorisés.

Eiffage ponctionne de plus en plus dès la source (frais sur les réservations d’hôtel, sur le traitement des notes de frais, sur les bulletins de paies, etc…). Cela impacte inévitablement le résultat et la prime s’enclenche sur un résultat maintenant supérieur (passage de 2 à 2,75 % du CA)

L’UNSA prend ses responsabilités en tant que syndicat majoritaire en signant puisque c’était cela ou RIEN ! Le résultat est le fruit de leur travail, ce serait totalement infondé, arbitraire et despotique qu’ils n’aient pas un retour.

Les salaires n’étant déjà pas à la hauteur des pénuries de main d’œuvre et de l’inflation, les salariés ne peuvent pas se permettre de ne rien toucher. Ils doivent toucher une prime d’intéressement

François Teinturier

Secrétaire général UNSA Clemessy Eiffage

2022-06-01-interessement 2022-06-03-10h45
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